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Notre équipe administrative :

RIPOSTE
10 rue François Couperin
93110 Rosny-sous-Bois

Direction artistique
D’ de Kabal / Éloïse Bouton
info@ddekabal.com

Administration et production
Guillaume Bourgeois
production.riposte@gmail.com

Diffusion et développement
Nacéra Lahbib
naceralahbib@gmail.com
+33 (0)7 76 30 01 32

Envie de nous écrire, de diffuser notre travail, de solliciter un partenariat, de proposer un projet ? N’hésitez pas à entrer en contact avec nous :

    D’ de Kabal est un rappeur, slameur, auteur-compositeur, comédien, dramaturge et metteur en scène originaire des Antilles et de Bobigny (93).

    D’abord rappeur, avec le groupe Kabal, qu’il a cofondé en 1993, et avec Assassin qu’il accompagne en tournée entre 1995 et 1997, il s’intéresse ensuite au théâtre à partir de 1998. Il apparaît alors dans plusieurs spectacles de Mohamed Rouabhi, dont Malcolm X et Soigne ton droit.

    D’ découvre la scène slam en 2001 et participe à la création du collectif Spoke Orkestra, avec Félix J, Nada, et Franco Mannara. Le groupe enregistre quatre albums entre 2004 et 2012. En parallèle, de 2003 à 2007, il assure la direction artistique des soirées mensuelles Bouchazoreill’slam à Paris, à la Boule Noire puis au Trabendo, qui participent à populariser le slam.

    En 2005, D’ fonde sa compagnie RIPOSTE (Réactions Inspirées par les Propos Outrageux et Sécuritaires Théorisés chez l’Élite), et multiplie les projets au croisement de différentes disciplines musicales et théâtrales. Il écrit et monte son premier spectacle Écorce de peines, qui traite de la particularité d’être un descendant d’esclaves en France au 20e siècle.

    En 2014, après une année de rencontres et d’entretiens individuels autour des violences intimes et de la sexualité, il décide de mettre en scène son propre personnage et de livrer des parcelles de son histoire intime dans le spectacle L’homme-femme / les mécanismes invisibles, créé à l’été 2015 au festival d’Avignon dans le cadre de La belle Scène Saint-Denis.

    La même année, il sort le coffret de 6 CDs NOTRAP, puis la mixtape Saturation en 2016.

    Après de nombreuses interventions dans le cadre d’ateliers de réflexion, d’écriture et de théâtre en France et ailleurs, ainsi qu’en détention, il crée les Laboratoires de Déconstruction et Redéfinition du Masculin par l’Art et le Sensible.  À Bobigny depuis 2016, Villetaneuse (93) en 2017 et 2018, Kourou (Guyane) et Fort-de-France (Martinique), ces groupes de paroles masculins non-mixtes apportent un éclairage inédit sur l’intimité masculine.

    À partir de 2017, il écrit et joue la conférence musicale Le masculin dans sa relation au féminin et à lui-même.

    En 2018, après une douzaine de spectacles créés et joués un peu partout, il écrit et crée Orestie, Opéra Hip Hop avec Arnaud Churin à la MC93.

    En mars 2019, il joue son nouveau spectacle Fêlures / le silence des hommes au théâtre de la Colline à Paris. Une partie des textes de la pièce seront retravaillés et mis en musique dans son album Désapprendre.

    Entre novembre 2020 et novembre 2023 il publie des projets musicaux autour des masculinités et des violences sexuelles : Désapprendre (Novembre 2020), Audience préliminaire (Mai 2022), Homophobia (Juillet 2022), Antimasculiniste (Septembre 2023) et Survivant (Novembre 2023)

    Son prochain spectacle sur ses thématiques de prédilection, Spirales, sera créé en mars 2024 au théâtre des Bergeries à Noisy-Le-Sec (Seine Saint-Denis).

    Par ailleurs, il publie plusieurs ouvrages, chez L’Œil du souffleur, dont Chants Barbares (2010), recueil de textes composé de sept de ses pièces de théâtre, Le masculin dans sa relation au féminin et à lui-même (2018) et Fêlures / le silence des hommes (2019) et Cris sourds (2020). Il participe également à des ’ouvrages collectifs dont Marianne et le garçon noir (Pauvert, 2017) et Décolonisons les arts ! (L’Arche, 2018).

    D’ de Kabal est représenté par L’Arche, agence théâtrale.

    R.I.P.O.S.T.E. est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France, la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle et le conseil départemental de Seine-Saint-Denis. 

    Les histoires collectives nous marquent, nous fabriquent et parfois nous abîment aussi.

    Le choix que j’ai fait, très tôt, a été le choix de l’écrit et du dire.

    Raconter pour exister sous une autre forme, transformer les peines ancestrales en art, les douleurs séculaires en poèmes, les cris du passé en chants. Rien de bien nouveau, en somme.

    Rapidement, le travail mené par la compagnie nous permet de trouver des allié·es, des écoutes aussi singulières que les formes fabriquées sur les plateaux, et surtout, en travaillant conjointement sur les scènes musicales et dans les théâtres, nous avons fait asseoir côte à côte des gens qui n’étaient pas forcément destinés à se croiser.

    J’ai fait des rencontres qui n’auraient pas été possibles ailleurs.

    La musique, le spectacle et le théâtre, lorsqu’ils sont combinés, font naître une “faune” sans pareil.

    C’est dans ces rencontres que se trouve l’art que je fabrique.

    Avec ces allié·es sont nés de nouveaux horizons. J’ai vite compris que ce qui était appelé « actions culturelles » étaient une passerelle, une ligne tendue entre les individus. J’ai compris que ce travail là, de proximité, de terrain, ce travail organique, humain, valait tout autant que le travail plus solitaire et introspectif de l’écriture. Ces rencontres, ces échanges avec les gens de tous les jours, valent tout autant que des journées de répétitions avec mes précieux collègues comédien·nes, chanteur·euses, performeur·euses, technicien·nes.

    Ce qui se fabriquait là, dans ces espaces, n’allait pas être à la marge ou en deçà de mon travail de création. Il allait constituer un tout, compact et en mouvement, autour du projet principal de la compagnie : exister, écrire et dire.

    Quand en 2015/2016, je commence le projet des Laboratoires de déconstruction et redéfinition du masculin par l’Art et le Sensible c’est bien de ça dont il s’agit.

    À partir du travail artistique mené sur ma propre masculinité, je voulais créer un espace d’échanges afin de favoriser un dialogue, uniquement entre hommes, sur ces questions.

    Acte I : Faire exister ces espaces

    Dès lors que des hommes ont commencé à répondre « présents », les échanges ont pu avoir lieu. Intimidés au début, lors des premières séances ils me laissaient beaucoup de place et je me montrais bavard tant ma joie était grande de partager le fruit de mon introspection et de mes recherches avec les premiers concernés.

    Acte II : Écrire

    En septembre 2018, après deux ans d’existence, je demande aux participants de passer à la deuxième phase de notre aventure, chacun d’entre eux écrit et raconte sa traversée au sein de ce dispositif particulier.

    Acte III : Dire

    Ces écrits-là auront une belle vie. Ils seront dits, déclamés par leurs auteurs en marge de certaines représentations de notre spectacle Fêlures / le silence des hommes au La Colline – théâtre national en mars 2019.

    Voilà qui résume ce que j’ai tenté de faire, de mettre en « oeuvre » depuis la création d’Écorce de peines en 2005, en passant par les actions culturelles menées, et la création de Fêlures en 2019, voilà ce qu’était le projet de la compagnie durant les 17 premières années de son existence.

    Même si le point de départ de “l’aventure extraordinaire” de R.I.P.O.S.T.E. est en lien avec ce que moi j’écris, seul, face à moi-même, il m’ a toujours semblé important d’ouvrir des espaces, de faciliter les échanges entre les personnes, d’être à l’endroit de celui qui jamais ne cessera d’apprendre des un·es et des autres.

    Je ne dirai pas que mes spectacles se nourrissent des actions culturelles ou des laboratoires de déconstruction des masculinités.

    Je dirai que mes spectacles se nourrissent de tout ce qui palpite dans mon existence et il est clair que chaque action menée en direction d’humains qui prennent le risque de la rencontre, me touche et me bouleverse.